Le stress peut-il entraîner une chute de cheveux ?

“Je suis stressé(e)” ! Cette phrase, qui ne l’a jamais entendu et/ou prononcé ?
Rien d’étonnant, ce mal du siècle ne cesse d’augmenter chez les français, et plus de 85% d’entre eux disent en souffrir ! Vie personnelle, situation financière ou professionnelle difficiles peuvent causer ou aggraver le stress. Ses répercussions sont variées : troubles du sommeil, maux de tête, sautes d’humeur, épisodes dépressifs, etc. Des études indiquent qu’il aurait un impact négatif sur le système immunitaire, qu’il aurait tendance à affaiblir… et qu’il peut entraîner une chute de cheveux. Fort heureusement, cela ne veut pas dire que vous souffrez forcément de calvitie féminine, mais le stress peut avoir un impact sur votre chevelure.

Comment le stress agit-il sur la perte de cheveux ?

L’alopécie (le nom savant de la perte de cheveux, peu importe son type) chez la femme est souvent causée par des carences (en fer notamment) ou en raison de changements hormonaux (après une grossesse par exemple ou lors de la ménopause). Si une femme souffre de calvitie féminine (alopécie androgénétique) ou un homme de calvitie masculine, cette chute de cheveux est la combinaison de facteurs hormonaux et génétiques, soit une sensibilité à la dihydrotestostérone (DHT) qui attaque le follicule pileux.
Le stress peut avoir des effets néfastes sur la racine des cheveux : cela peut se traduire par un affinement, et, plus rarement, des plaques (pelade).
L’affinement des cheveux et leur chute plus importante est appelé effluvium télogène, témoignant d’un dérèglement du cycle du cheveu.

Comprendre le cycle du cheveu

Nos cheveux sont comme nous : ils naissent, vivent, vieillissent et meurent. Cette mort se traduisant par leur chute. Mais il est normal de perdre des cheveux, qui ne cessent de se renouveler au cours de notre vie ! Ce cycle capillaire implique plusieurs étapes :

• La phase anagène (ou de croissance) : prenant naissance dans le follicule pileux situé sous la peau, nos cheveux commencent à pousser. Cette phase dure environ deux à six ans, selon les individus.
• La phase dite catagène durant laquelle le follicule pileux commence à rétrécir. La tige du cheveu se détache progressivement du follicule, qui ne le nourrit donc plus, et il cesse de pousser. Cette phrase est courte, de l’ordre de quelques semaines.
• Enfin, c’est la phase télogène ; poussé par un nouveau cheveu en phase de croissance, l’ancien est éjecté hors du follicule, puis il tombe.

Un cycle de croissance normal, et donc sain fait que les cheveux en phase télogène sont rapidement remplacés par de nouveaux, maintenant l’aspect dense de votre chevelure (bien que chaque chevelure soit plus ou moins dense, selon le nombre de cheveux que l’on possède et leur nature : fins, épais…)
Sous l’effet d’un stress intense (un choc émotionnel, un évènement stressant, ou tout simplement un stress durable et profond…), le cycle de croissance peut se dérégler : l’organisme va “pousser” en phase télogène davantage de cheveux, le plus souvent de façon transitoire. Et on perd donc beaucoup plus que d’habitude.

Est-ce que je perds mes cheveux à cause du stress ?

Voici quelques signes caractéristiques d’un effluvium télogène du au stress :

• Une perte de densité diffuse sur l’ensemble de la chevelure, qui paraît plus fine, sans volume. Dans certains cas, on peut ainsi déceler plus facilement le cuir chevelu à travers les cheveux.
• Une perte du nombre de cheveux perdus quotidiennement plus importante que vous notez depuis plusieurs jours, ou semaines. Il est normal de perdre une centaine de cheveux par jour, mais une nette augmentation doit vous alerter.

En revanche, un recul de la ligne capillaire, une perte de densité sur tout le long de la raie du haut du crâne n’est généralement pas le signe d’une chute de cheveux due au stress, mais plutôt caractéristique d’une alopécie androgénétique.

L’avis de Kapich

Afin d’identifier précisément la cause de votre chute de cheveux, le rendez-vous avec un professionnel (dermatologue, médecin généraliste) est indispensable ! Un bilan sanguin et hormonal vous sera très probablement prescrit. En effet, si vous avez une carence en fer, il faut la traiter… Sinon les traitements antichute n’auront aucun effet. Ensuite, votre médecin pourra vous orienter vers les meilleurs traitements pour endiguer votre chute de cheveux.

Kapich vous explique aussi comment traiter la chute de cheveux due au stress.