La greffe de cheveux est aujourd’hui l’option de référence en matière de traitement contre la calvitie ou certains types d’alopécie. Elles touchent les hommes et les femmes, indépendamment de leur nature de cheveux. Bien souvent, les personnes aux cheveux très frisés ou afro se demandent quelle est la technique de greffe la plus adaptée à leur nature de cheveux. Alors, FUE ou FUT ? Kapich fait le point.

Les greffes capillaires sur cheveux afro sont une demande en constante évolution. Mais la nature très incurvée de vos cheveux vous invite à vous interroger sur la meilleure méthode d’implantation capillaire : la greffe de cheveux FUT est-elle la bonne solution ? La FUE ? Vous vous demandez sûrement, de l’une ou de l’autre, laquelle fonctionne le mieux avec mon type de cheveux ? Eh bien, les deux ! Tout dépend des habitudes du chirurgien et de son expertise et expérience en la matière. Car oui, les cheveux afro demandent une attention toute particulière, mais, réalisée dans les règles de l’art, cette technique de restauration capillaire donne d’excellents résultats.

Les particularités des cheveux frisés et afro

Les cheveux afro, crépus ou frisés sont en forme de tire-bouchon. Les follicules pileux, situés sous la peau, aussi ! Pour cette raison, les taux de transsection sur les cheveux bouclés et afro ont tendance à être plus élevés que sur les cheveux raides, qui eux, s’enfoncent tout droit sous la peau. Cette section non voulue d’une partie du follicule pileux lors de son extraction mais également lors de son implantation impacte directement le résultat de la greffe.

Cf : photo follicules raide vs follicule frisé/afro

En effet, une transsection, partielle ou complète, endommage le follicule pileux : si celui-ci contenait plusieurs cheveux, disons 3, et qu’on en sectionne une partie, alors seulement un ou deux repousseront sur le site de réception…

Mais ce n’est pas tout, si l’implantation est réalisée avec des trous de réception en amont et que les follicules y sont insérés avec trop de vigueur, de façon trop agressive ou avec des outils non adaptés, il est possible de sectionner les follicules à ce moment-là.

Le choix d’un chirurgien compétent et expérimenté est essentiel

Plus on pratique, meilleur on est ! Réaliser une greffe capillaire sur cheveux afro nécessite une expérience et des connaissances approfondies en la matière. Votre chirurgien doit avoir une connaissance et une compréhension des besoins du ou de la patient(e), de sa culture et ainsi le ou la traiter en conséquence. N’hésitez donc pas à demander des photos avant-après de greffe sur cheveux afro correspondant à votre cas pour vous faire une idée.

Dans quels cas, et quand, réaliser des implants avec cheveux afro ?

De manière générale, une greffe de cheveux est plus adaptée à une chute de cheveux stabilisée. Dans tous les cas, la greffe capillaire sur cheveux afros est indiquée chez les hommes et les femmes :
– Qui ont une zone donneuse, c’est à dire sur les côtés et l’arrière de la tête, suffisamment dense pour permettre la greffe,
– Souffrant d’alopécie androgénétique (calvitie) avérée,
– Souffrant d’une alopécie de traction, un type de perte de cheveux progressive causée par une traction excessive sur les racines. Ce type d’alopécie, qui se caractérise par une perte au niveau du contour du visage (tempes, arrière des oreilles, ligne capillaire) est très répandu chez les femmes aux cheveux afro adeptes des tissages, défrisages et utilisation de produits chimiques qui agressent les follicules, qui peu à peu s’épuisent. Si cette alopécie est diagnostiquée suffisamment en amont, ils peuvent alors repousser. Parfois, il est trop tard, et la chevelure est beaucoup trop clairsemée.

FUT…FUE : quelle technique de greffe de cheveux choisir ?

Eh bien, il n’y a pas de bonne réponse. Le plus important lorsqu’on envisage une greffe de cheveux, c’est de choisir un chirurgien aguerri, qui a de l’expérience, et dans ce cas précis, dans la réalisation d’une greffe de cheveux sur cheveux afro. Ensuite, certains éléments, comme le nombre de greffons nécessaires, vos attentes et votre mode de vie, la façon dont vous vous coiffez, peuvent entrer en compte pour choisir la technique de greffe de cheveux qui vous convient le mieux.

Greffe de cheveux FUE : extraction d’unité folliculaire (FUE)

La greffe de cheveux avec la technique FUE implique l’extraction de vos follicules directement sur la zone donneuse et un par un. Cela peut se faire à l’aide d’un punch entièrement manuel ou électrique. L’intérêt de la FUE est qu’elle ne laisse aucune cicatrice à l’arrière de la tête, c’est une technique non invasive, dont les suites sont très simples avec une guérison et cicatrisation rapide.

Greffe capillaire FUT (Follicular Unit Extraction)

La FUT est la technique la plus ancienne en matière de greffe de cheveux, elle consiste à découper et retirer une bande de peau dans la zone donneuse. Cette bandelette est ensuite divisée pour en extraire les greffons à l’aide d’un microscope, ce qui permet d’éviter les transsections de greffons incurvés. En revanche, cette méthode est plus contraignante : elle laisse une cicatrice à l’arrière de la tête, et elle est plus douloureuse.

Et l’implantation dans tout ça ?

L’implantation a également son importance !

Certains chirurgiens utilisent l’implanteur de Choï pour éviter de créer des trous de réception sur la zone d’implantation (qui est la technique traditionnelle d’implantation).

Cf : photo implanteur

Une fois le follicule chargé dans l’aiguille rainurée de ce petit stylet, ce dernier permet d’implanter directement le follicule sur le site, sans trou préalable. Mais la forme très incurvée des follicules rend parfois le chargement de ces derniers dans l’implanteur un peu compliqué ; mais ce n’est pas impossible dans les mains d’un praticien ou d’un membre de l’équipe qui a l’habitude de réaliser ce geste. Toutefois, c’est ce qui explique que bien souvent, l’implantation se fasse avec des incisions préalables au bistouri, suivie de l’insertion du follicule dans la fente à l’aide d’une pince.
De fait, un chirurgien sérieux s’assurera que vous ne présentez pas des antécédents de cicatrices chéloïdiennes, autrement dit une tendance à cicatriser de façon anormale, avec des excédents de peau.

L’avis de Kapich

FUT ou FUE, tout dépend de l’expertise du chirurgien. Le mieux est de rencontrer deux ou trois praticiens et poser un maximum de questions. Seule une consultation permet de se faire une idée car chaque cas est différent et de nombreux facteurs entrent en jeu.