Vous le savez très probablement, il existe plusieurs types de chute de cheveux. Ce phénomène, appelé alopécie, est une pathologie qui se manifeste par l’arrêt plus ou moins progressif de la production de cheveux (ou de poils) par les follicules pileux et dont les causes sont très variées, parfois facilement identifiables, parfois moins. La perte de cheveux affecte le plus souvent le cuir chevelu, mais peut aussi apparaitre sur d’autres zones du corps.

Il existe un grand nombre de types d’alopécie. Kapich vous aide à mieux comprendre.

Comprendre le cycle pilaire : vous perdez des cheveux ? C’est normal

Comme nous, nos cheveux naissent, vivent, se fatiguent et meurent. Il est donc parfaitement normal d’en perdre ! Nos cheveux prennent naissance dans les follicules pileux, situés sous la peau. Ces petits sacs remplis de cellules souches sont programmés pour effectuer environs 25 cycles de ce type au cours d’une vie.

Les phases du cycle pileux sont au nombre de 3 : la phase de croissance (ou anagène), la phrase catagène puis la phase télogène. Chacune a une durée qui lui est propre mais peut varier d’un individu à l’autre.

• La phase anagène durant laquelle les cheveux poussent activement, dure entre 2 et 6 ans, selon les individus. Les ¾ de nos cheveux se situent dans cette phase.
• Ensuite, les cheveux cessent de pousser : c’est la phase catagène. Elle dure une dizaine de jours à quelques semaines. Le cheveu se désolidarise de sa racine. La phase catagène dure de 10 jours à 3 semaines environs. C’est une phase de transition.
• Enfin, la phrase télogène, ou la mort puis la chute du cheveu, pendant laquelle le follicule va entamer un processus d’élimination du cheveu hors de lui-même, poussé ensuite par un autre cheveu en phase de croissance, et ainsi de suite. Cela peut durer entre 2 et 6 mois.

Une perte de cheveux anormale résulte d’une perturbation de ce cycle ou d’un follicule pileux endommagé ou malade. Les raisons à cela peuvent être multiples ! Ainsi, pour remédier à une chute de cheveux et la soigner, il est essentiel de l’identifier.

La calvitie ou alopécie androgénétique

La plus connue et la plus redoutée, sans aucun doute ! En France, c’est plus de 10 millions d’hommes qui en souffrent, mais aussi des femmes. Dans tous les cas, si elle acceptée par certains qui n’hésitent pas à se raser dès ses premiers signes, cette pathologie du cuir chevelu est la plupart du temps franchement difficile à vivre, voire vraiment complexante. D’autant que la calvitie n’épargne pas les jeunes !

La calvitie est dû à un emballement du cycle pilaire ; les follicules sont attaqués par une sous-hormone de la testostérone – la DHT ou dihydrotestostérone – mais uniquement chez les individus qui y sont sensibles en raison de leur génétique. Au bout d’un moment, le cycle s’épuise et plus aucun cheveu ne repousse.

Alopécie androgénétique chez l’homme

La calvitie masculine peut débuter très jeune, dès la vingtaine et évoluer plus ou moins rapidement selon un dessin commun à tous. Les cheveux s’affinent (c’est la “miniaturisation”), notamment au niveau de la ligne capillaire, de tempes et/ou du vertex, puis commencent à tomber et la chevelure se clairsemer. Au dernier stade de calvitie, il ne reste qu’une couronne hippocratique, soit des cheveux derrière et sur les côtés de la tête.

Perte de cheveux androgénétique chez la femme

Le schéma de perte de cheveux androgénétique chez la femme est différent de chez l’homme. La perte se voit au niveau de la raie au-dessus du crâne. Les cheveux s’affinent, et bien souvent sur la totalité de la chevelure, coté et arrière inclus. La calvitie féminine fait le plus souvent son apparition à la ménopause, où les hormones féminines ne peuvent plus contrer les effets de la DHT.

L’effluvium

Un effluvium est une chute de cheveux abondante des cheveux. Elle peut être aigüe ou chronique.  Plusieurs types d’effluvium existent selon le stade dans lequel se trouvent les cheveux qui chutent : effluvium télogène, effluvium anagène ou mixte.

On peut perdre jusqu’à 500 cheveux par jour avec un effluvium télogène contre 50 à 100 en moyenne pour un individu en parfaite santé. Les causes sont variées : dérèglement hormonal ou thyroïdien, stress, carence (vitamines, minéraux, notamment en fer), prise de médicaments, etc. On l’appelle aussi alopécie diffuse. Une crise aigüe ne dure pas plus de 6 mois.

L’effluvium anagène, lui, est souvent causé par une chimiothérapie, et les cheveux finissent généralement par repousser.

L’alopécie de traction

Si l’on tire trop souvent ou que l’on malmène les racines des cheveux à grands coups de coiffures très serrées (queue de cheval, chignon), de tissages, d’extensions de cheveux ou de défrisages agressifs, les tempes et la ligne capillaire se clairsement et reculent : c’est l’alopécie de traction. Fréquente chez les femmes, et particulièrement les femmes aux cheveux afro, la perte peut être irréversible si l’on ne change pas d’habitudes capillaires !

La pelade

L’alopécie areata – connue sous le nom de pelade – est une maladie auto-immune. En cause ? Votre propre système immunitaire qui attaque vos follicules pileux et provoque leur chute tout en empêchant la croissance de nouveaux venus. La pelade se caractérise par des plaques, des “trous”, dans la chevelure, et enfant et adultes peuvent être touchés. Là aussi, plusieurs types de pelade existent : sa forme classique, transitoire, et d’autres, plus rares. La pelade universelle par exemple touche le cuir chevelu et tous les poils du corps de façon permanente.

L’Alopécie cicatricielle

L’alopécie cicatricielle est causée par une inflammation qui détruit les follicules pileux et qui entraine la formation de tissu cicatriciel à leur place, sur lequel les cheveux ne repoussent pas. Cette inflammation peut résulter d’une maladie (auto-immune, de peau, etc.), d’une dégénérescence du métabolisme ou tout simplement après une agression extérieure : un coup ou une brûlure par exemple.

La teigne

Un champignon est à l’origine de ce qu’on appelle la teigne qui se matérialise par une chute de cheveux, par plaques qui, à la différence de la pelade, présentent des squames (peau qui pèle).

D’autres maladies ou anomalies de la tige capillaire peuvent entraîner une perte de cheveux, partielle ou totale :

• Maladie des cheveux anagènes caducs, un syndrome rare mais bénin qui touche principalement les jeunes enfants blonds au teint clair, leurs cheveux pouvant s’arracher très facilement et sans aucune douleur.
• La trichotillomanie (trichomanie), un trouble du comportement humain qui consiste à ne pas pouvoir s’empêcher de s’arracher les cheveux.
• L’hypotrichose, quant à elle, se caractérise par une diminution ou l’arrêt du développement du système pileux de manière localisée ou généralisée

L’avis de Kapich

Une inquiétude concernant vos cheveux ? Vous avez l’impression que vous en perdez plus que d’habitude ? Pas d’auto diagnostic ! Consultez sans tarder un dermatologue qui, après examen et bilans sanguins et hormonaux éventuels, pourra vous conseiller au sujet des traitements efficaces contre la chute de cheveux.