La DHT est une sorte de version modifiée de la testostérone. Elle joue un rôle majeur dans le développement de certaines caractéristiques masculines telles que la prostate, le pénis, les testicules, la croissance musculaire, la voix plus grave et la pilosité (barbe par exemple). C’est l’enzyme 5-alpha-réductase qui se charge de convertir la testostérone en DHT.
La plupart des gens n’ont pas à s’inquiéter de leur taux de DHT, mais des niveaux excessifs de cette hormone et/ou une prédisposition génétique à ses effets sur les follicules pileux peuvent entraîner une perte de cheveux. C’est cette sensibilité du cuir chevelu à la DHT en raison d’une prédisposition génétique qui mène à l’emballement du cycle du cheveu et à la calvitie.
On peut aider l’organisme à bloquer ou réduire son taux de DHT notamment en bloquant l’enzyme 5-alpha-réductase, dans une certaine mesure bien entendu avec des médicaments tels que le finastéride (Propecia). Cette molécule étant relativement controversée, bien qu’autorisée sur le marché, il existe aussi des bloqueurs de l’enzyme 5-alpha-réductase naturels et/ou qui participent à réduire le taux de DHT.
En voici quelques exemples :
Choisissez un régime alimentaire adéquat
Plusieurs aliments sont en quelque sorte des bloqueurs naturels de DHT. En gros, il va falloir privilégier les aliments riches en lycopène, en zinc, en acides gras, en biotine, et en lysine bloquent naturellement la production de DHT
Parmi eux
- Les aliments végétaux riches en zinc contiennent du phytostérol, qui bloque la production de DHT et réduit les zones du cuir chevelu et des follicules pileux où la DHT peut se fixer : épinards, chou, champignons, pois …
- Les aliments riches en lycopène, appartenant aux caroténoïdes et que l’on retrouve dans les carottes, mais aussi les mangues, les tomates ou encore la pastèque.
- Les aliments riches en biotine comme les baies, le foie, les légumineuses, les poissons gras (sardine, maquereau), la banane conditionnent la peau et le cuir chevelu, créant un environnement globalement sain pour des cheveux forts.
- Vous trouverez des sources naturelles de lysine – qui est un acide aminé – dans le soja, les œufs, les légumineuses, le poisson et les protéines en général.
Evitez au maximum les aliments ultra transformés de type fast-foods mais aussi simplement de nature industrielle, qui apportent peu de vitamines, peu de minéraux ou d’acide aminés et participent à augmenter le risque de production élevée de DHT.
Et les plantes dans tout ça ?
De plus en plus de personnes se tournent vers des solutions plus naturelles en ce qui concerne leur santé, et notamment les plantes, dont les vertus sont connues et étudiées depuis plusieurs siècles.
L’utilisation de la phytothérapie est un moyen naturel et efficace pour réduire la DHT dans le corps. Bien souvent, les études qui montrent les effets positifs de ces plantes sur la DHT et l’enzyme 5-alpha-réductase ont été réalisées dans le cadre de recherches de traitements de la prostate. Ce n’est donc pas étonnant qu’elles puissent fonctionner pour améliorer la chute de cheveux.
Certains des bloqueurs de DHT à base de plantes comprennent l’ortie, l’écorce de pygeum (ou prunier d’Afrique) et le palmier nain. D’ailleurs, le pygeum semblerait avoir un véritable effet synergique lorsqu’il est associé au palmier nain et à la racine dans la prévention de la chute des cheveux. Enfin, l’huile de graines de citrouilles ou encore l’huile d’Emeu, une huile provenant d’un bourrelet de graisse situé sur le dos de l’oiseau Australien, que l’on confond souvent avec l’autruche. Cette dernière est riche en acide linolénique, un puissant inhibiteur de l’enzyme 5-alpha réductase.
Selon de nombreuses études, le thé vert, ce puissant antioxydant et très riche en polyphénols, aurait aussi des vertus antichute.
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Sources :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2569505/
https://www.karger.com/Article/FullText/509905
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26010505/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6823528/