Perdre ses cheveux et avoir l’impression de devenir chauve est pour la plupart des hommes une expérience difficile, angoissante. C’est encore plus vrai lorsque cette alopécie commence très jeune.
De plus en plus d’hommes souffrent de calvitie précoce. Près de 15% des hommes entre 20 et 30 ans en sont d’ailleurs plus ou moins touchés, ce pourcentage augmentant avec l’âge. Il est finalement assez commun de voir les premiers signes de calvitie aux alentours de 25 ans.
Si vous vous trouvez dans ce cas, il est important d’agir rapidement : en luttant contre la chute de cheveux dès ses premiers signes, il est possible de la ralentir vraiment, voire la stopper.
Mieux comprendre la calvitie précoce
Lorsqu’on perd ses cheveux dans la vingtaine, la cause principale (et rapidement identifiable par un médecin ou un dermatologue) est l’alopécie androgénétique, la forme de chute de cheveux la plus répandue chez les hommes, connue sous le nom de calvitie.
Elle est due à une sensibilité des follicules pileux à une sous-hormone de la testostérone, la DHT, qui, chez les hommes prédisposés génétiquement, entraine un emballement du cycle du cheveu et un épuisement du follicule pileux. À terme, ce dernier ne produit plus de cheveux.
Son évolution est assez prévisible mais peut être plus ou moins progressive et agressive. Si bien que tous les hommes qui en souffrent ne finissent pas forcément chauves. En revanche, elle est permanente : on l’a ou on ne l’a pas.
Mais on peut réagir ! Et le faire au plus vite, dès les premiers signes, permet d’endiguer ce processus et permettre aux cheveux de tenir aussi longtemps que possible.
Quelles sont les causes possibles d’une perte de cheveux précoce ?
#1 L’alopécie androgénétique masculine
En fait, ce sont surtout des facteurs aggravants, car dans l’immense majorité des cas, il s’agit d’alopécie androgénétique. Ainsi, les facteurs aggravants sont liés à l’hygiène de vie, le bien-être psychique, l’alimentation ou encore la prise de médicaments ou une autre maladie.
Plus spécifiquement, voici ce qui peut aggraver votre calvitie précoce :
#2 Un niveau de stress élevé
Certaines études montrent qu’un niveau de stress élevé et chronique aurait un impact négatif sur le cycle du cheveu, les faisant passer plus vite et en plus grand nombre à la phase télogène (de chute) et réduisant ainsi la phase de croissance. Ce type de perte de cheveux est connu sous le nom d’effluvium télogène.
#3 Un problème de santé
Un grand nombre de problèmes de santé, allant du dérèglement hormonal – et notamment de la thyroïde – aux infections du cuir chevelu (champignons) en passant par des maladies auto-immunes, peuvent conduire à une perte de cheveux ou à l’aggravation de votre calvitie.
#4 La prise de certains médicaments
Certains traitements médicaux peuvent induire une chute des cheveux anormale. Parmi eux les régulateurs de l’humeur, les antiépileptiques, les antidépresseurs (lithium par exemple), les bêtabloquants, les anticoagulants, certains antibiotiques… De fait, il est primordial d’indiquer à votre médecin ou dermatologue si vous suivez des traitements médicamenteux particuliers au long cours.
#5 Des routines capillaire agressives
Si vous êtes adeptes des techniques de coiffages agressives, cela peut avoir un impact plus ou moins négatif sur vos cheveux mais aussi vos follicules pileux. L’usage de produits chimiques, du sèche-cheveux à chaleur maximale ou de brushings répétés abîment la fibre. Si vous portez vos cheveux longs en bun très tiré ou des coiffures lourdes (dreads, tresses…), celles-ci peuvent entraîner l’apparition d’une alopécie de traction. Si vous souffrez de calvitie, cela n’arrangera rien.
#6 Une alimentation déséquilibrée
Si votre alimentation n’est pas suffisamment équilibrée et saine, elle ne vous apportera pas non plus les vitamines, les minéraux et les nutriments nécessaires à la bonne santé de votre organisme, et de vos cheveux. Il faut pour cela privilégier les aliments les moins transformés possibles, frais, les fruits, les légumes, les protéines végétales et les protéines animales dites “maigres” ou avec du “bon gras” : poissons, poissons gras (saumon, maquereau, sardines…), poulet.
#7 Vous êtes un gros fumeur
La fumée de cigarette et ce qu’elle contient (monoxyde de carbone notamment) entraîne une constriction des vaisseaux sanguins, tout en altérant le bon transport de l’oxygène dans les vaisseaux. Or les follicules pileux sont nourris grâce aux nombreux vaisseaux sanguins parcourant le cuir chevelu. Fumer les asphyxie peu à peu et les affaiblit.
Quelles solutions pour contrer les effets de la calvitie précoce ?
Il est important d’avoir une bonne hygiène de vie, il va sans dire, et maintenir de bonnes habitudes de coiffages, respectueuses de votre cuir chevelu et de vos cheveux. Mais on peut avoir une hygiène de vie irréprochable et être en bonne santé, et souffrir quand même de calvitie.
Ainsi les traitements indiqués en premier lieu sont généralement :
- Le Minoxidil 5% est le premier médicament qu’il faut tester si vous perdez vos cheveux ou qu’ils commencent à s’affiner : c’est une solution en spray ou en mousse, reconnue officiellement en tant que traitement contre l’alopécie androgénétique et en ventre libre en pharmacie (sous le nom d’Alostyl, ou en marque blanche). Une utilisation biquotidienne matin et soir est nécessaire (parfois qu’une seule) et permet de maintenir plus longtemps les cheveux sur votre tête. Son action vasodilatatrice permet aussi aux follicules d’être mieux nourris.
- Vous pouvez, si vous le souhaitez, suivre un traitement à base de Finastéride, un autre traitement reconnu contre la calvitie, qui se présente sous forme de comprimés et qui doit être pris quotidiennement. Il agit directement sur la testostérone l’empêchant de se transformer en DHT. Bien qu’il soit autorisé sur le marché, le Finastéride comporte un certain nombre de risques, notamment des troubles de la fonction sexuelle et des troubles psychiatriques ; ce médicament est de plus en plus controversé. Il nécessite obligatoirement un suivi médical rigoureux, et tout effet secondaire entrainera l’arrêt du traitement.
- Certains traitements médico-esthétique comme les injections de PRP ou la greffe de cellules souches (procédé Mésogreffe) peuvent être des solutions qui vont stimuler la repousse et vous aider à avoir une chevelure plus dense.
Vous êtes jeune et songez à une greffe de cheveux ?
Il est possible de réaliser une greffe de cheveux quand on est jeune et qu’on perd ses cheveux mais sa faisabilité se décide au cas par cas ; elle dépend en effet de nombreux facteurs : stade de calvitie, si celle-ci est stabilisée, taille et capacité de la zone donneuse, type de cheveux, couleur, etc. Le diagnostic doit donc être précis et adapté. C’est primordial ! Aussi faut-il vous en remettre à une spécialiste, qui saura vous proposer un plan de traitement adapté et qui surtout évoluera bien avec le temps. Attention aux fausses promesses, car les greffes de cheveux ratées existent, et pour plusieurs raisons.
Nous avons d’ailleurs rédigé un article à ce sujet : greffe de cheveux ratée, pourquoi et comment l’éviter ?