Les greffes de cheveux au féminin peuvent être une excellente solution lorsqu’on souffre d’une perte de cheveux. D’autant que les nouvelles techniques permettent de réaliser des greffes de cheveux discrètes, avec des résultats ultra naturels.

En matière de chute de cheveux, et ce quelle que soit son type, il existe des similitudes entre les hommes et les femmes. Mais le diagnostic de la chute de cheveux chez la femme est plus complexe. Quand un homme perd ses cheveux, dans l’immense majorité des cas, il souffre de calvitie, soit d’alopécie androgénétique, faisant ainsi de la greffe de cheveux l’un des traitements phares pour y remédier durablement. Par comparaison, elle est indiquée pour seulement 2% à 5% des femmes souffrant d’une perte de cheveux.

Calvitie masculine Vs calvitie féminine

Échelle de Norwood Hamilton

La calvitie est le nom commun de l’alopécie androgénétique, une pathologie du cuir chevelu qui touche en grande majorité les hommes, mais également les femmes.

Homme ou femme, la raison de la chute de cheveux androgénétique est une combinaison de facteurs génétiques et hormonaux : chez les sujets prédisposés génétiquement, une sous hormone de la testostérone – la DHT – va se mettre à attaquer le follicule pileux dont le cycle va s’emballer, puis à terme, s’épuiser.

La calvitie masculine évolue d’une façon très caractéristique, et son diagnostic assez simple et rapide, et se fait en observant le cuir chevelu du patient, et en posant quelques questions de routine sur la famille et les antécédents médicaux.

L’échelle de Norwood Hamilton montre les 7 stades d’évolution de la calvitie chez l’homme : elle commence par un amincissement des cheveux, un recul de la ligne capillaire, des golfes temporaux de plus en plus visibles, et une perte qui s’intensifie sur le devant et le haut de la tête. Seul les côtés et l’arrière de la tête (la fameuse zone donneuse) restent intacts.

= mettre photo Échelle de Norwood

Son évolution peut être plus ou moins rapide, et tous les hommes souffrants de calvitie ne finissent pas entièrement chauves.

Evolution de l’alopécie androgénétique chez la femme : l’échelle de Ludwig

En comparaison, l’évolution de la calvitie féminine est différente : la perte se situe principalement au niveau du haut du crâne, épargnant la ligne capillaire. Mais bien souvent, cette perte de cheveux ne s’arrête pas là et se diffuse sur toute la tête avec une perte de densité globale, même sur les côtés et l’arrière, rendant impossible une greffe de cheveux. À la différence des hommes en revanche, les femmes souffrant de ce type d’alopécie ne deviennent jamais entièrement chauves.

= mettre photo Échelle de Ludwig

Chute de cheveux chez la femme : l’importance du diagnostic

Les causes d’une chute de cheveux chez la femme peuvent être très variées : la perte de cheveux est bien souvent le résultat ou l’effet secondaire d’une condition sous-jacente :

• Prise de certains médicaments
• Dérèglement hormonaux (dus à la pilule contraceptive, à la ménopause, problèmes thyroïdiens…)
• Carences (en fer notamment)
• À la suite d’une chimiothérapie, radiothérapie
• Stress chronique
• Port de coiffures trop serrées ou qui tirent sur les follicules pileux (tissages, chignons, etc.)
• Génétique

Cette chute de cheveux peut être localisée, avec une évolution bien spécifique typique de la calvitie (ou alopécie androgénétique) mais également diffuse, même si elle est d’origine androgénétique.

Le diagnostic est donc plus complexe que chez l’homme, d’autant que certaines formes d’alopécie peuvent se confondre aisément chez la femme.

Voilà pourquoi il est indispensable d’identifier une cause de la perte de cheveux avant d’entamer une greffe de cheveux : un bilan hormonal et sanguin est à réaliser avant tout traitement.

Greffe de cheveux chez la femme : dans quel(s) cas ?

En tout premier lieu, le plus important est que la zone donneuse soit suffisamment dense et donc insensible aux facteurs responsables de la calvitie, car c’est dans cette zone que l’on va extraire les follicules pileux.

En effet, même lorsqu’une femme est touchée par la calvitie (et donc que celle-ci évolue selon un dessin typique, présentée plus haut dans l’échelle de Ludwig), elle peut malgré tout être diffuse sur l’ensemble de la tête, rendant alors impossible une greffe capillaire.

Les différents cas où une greffe de cheveux est possible sont :

• Alopécie androgénétique féminine avec perte de cheveux sur le dessus du crâne avec une zone donneuse (arrière et côtés) suffisamment dense

• Alopécie de traction : la perte de cheveux apparaît au niveau de la ligne capillaire et des tempes. Elle est le résultat d’une traction répétée et trop importante sur les racines et les follicules pileux. En cause ? Des coiffures trop serrées, les tissages, les défrisages répétés et l’utilisation de produits chimiques agressifs pour le cuir chevelu. C’est une forme d’alopécie répandue chez les femmes d’origine afro-américaine.

• Une implantation capillaire particulièrement haute (“grand front”) : une greffe de cheveux permettra d’abaisser la ligne capillaire pour obtenir un visage plus proportionné et harmonieux

• Suite à une perte de cheveux due à un traumatisme comme une brûlure, une blessure ou tout autre accident causant une cicatrice. Cela peut aussi être le résultat d’une chirurgie plastique et notamment un lifting du visage avec des cicatrices visibles qu’on souhaite camoufler.

• Pour les personnes transgenres, après une chirurgie de réattribution sexuelle d’homme à femme : la greffe de cheveux permet de recréer une implantation capillaire plus “féminine” (souvent plus arrondie, sans la présence de golfes temporaux marqués).

Faut-il raser la tête avant une greffe de cheveux chez la femme ?

Cette question taraude beaucoup de femmes et la réponse est bien entendu : non. La zone donneuse est rasée, mais partiellement, grâce à des bandes de rasage savamment cachées ensuite par le reste des cheveux qui les recouvrent (il faut donc les avoir longs).

La zone d’implantation n’est jamais rasée. S’il s’agit d’abaisser une ligne capillaire, ce n’est pas la peine. Pour le reste, le praticien implante entre les cheveux déjà existants, de préférence à l’aide d’un implanteur de Choï, un stylet qui permet d’insérer le greffon sans incision préalable et sans abîmer les cheveux environnants, idéal dans ce cas de figure.

Renseignez-vous auprès de votre spécialiste !

Greffe de cheveux féminine : FUT ou FUE ?

La FUE est de plus en plus privilégiée, évitant ainsi une cicatrice à l’arrière de la tête et pour son côté moins invasif.

Pour les femmes aux cheveux afro, dont les follicules pileux sont en forme de tire-bouchon sous la peau, l’extraction est un moment clé. Il ne faut surtout pas trans-sectionner les follicules pileux et il faut être particulièrement vigilant.

FUT ou FUE, tout dépendra donc de l’expérience du médecin et de ses habitudes :

• Certains pratiquent la FUE, soit l’extraction de vos follicules un par un, mais une grande maîtrise et dextérité ainsi que des outils adaptés pour extraire sans endommager les greffons très frisés sous la peau sont nécessaires.
• D’autres préfèreront retirer une bandelette de peau, et diviser ensuite les greffons au microscope.

L’avis de Kapich

Si vous souffrez d’une perte de cheveux, consultez d’abord votre médecin traitant ou un dermatologue qui vous prescrira un bilan sanguin et hormonal. En fonction des résultats, il pourra ainsi apporter les traitements adaptés.

Si la greffe de cheveux est une indication, n’hésitez pas à solliciter plusieurs avis, à demander des exemples de cas qui ressemblent au vôtre et exigez la transparence.

Soyez attentif à la technique d’implantation et posez des questions, notamment s’il faut implanter au niveau de votre ligne capillaire : le résultat doit être d’un naturel confondant, similaire à une implantation naturelle.

Enfin, découvrez les solutions pour lutter contre l’alopécie féminine qui peuvent s’offrir à vous quand une greffe de cheveux n’est pas indiquée.