Pour cela, mieux vaut éviter les ratés… Et une greffe de cheveux ratée, c’est peut-être pire que d’avoir été chauve ou de devoir le rester.

Pourquoi ma greffe de cheveux est ratée ? Quels sont les facteurs qui peuvent contribuer à un résultat médiocre, peu satisfaisant ? Comment éviter cet écueil ?

#1 Un mauvais diagnostic

La greffe de cheveux, ce n’est pas seulement prendre des cheveux à l’arrière et sur les côtés de votre tête (zone donneuse) et les replanter là où vous en avez besoin. C’est bien plus complexe. Pour réaliser un projet de restauration capillaire cohérent, réaliste et qui évolue bien avec le temps, un grand nombre de paramètres entrent en jeu, et diffèrent d’une personne à l’autre.

• Stade de calvitie
• Evolution de la calvitie (est-elle stabilisée ?)
• Âge du patient
• Densité de la zone donneuse
• Plusieurs greffes seront-elles possibles au cours de la vie ?
• Type de cheveux : raides, bouclés, afro, fins, épais…
• Couleur des cheveux : blonds, bruns, châtains, etc.
• Taille du crâne

L’un des paramètres les plus important est l’estimation du nombre de follicules nécessaires pour recouvrir les zones chauves. Cela passe par une analyse précise de la zone donneuse et une bonne gestion de celle-ci.

Si on surestime les capacités de la zone donneuse, on risque de se retrouver avec trop peu de greffons par rapport à la taille des zones à recouvrir et donc un résultat peu dense à la repousse, et donc médiocre, voire raté.

Certains patients ont une zone donneuse naturellement peu dense, avec peu de follicules multiples. Si en plus la calvitie est avancée, et donc que la zone à recouvrir est importante, il va de soi qu’il est mathématiquement impossible d’obtenir un résultat dense et satisfaisant. Un praticien expert, honnête et transparent vous le dira, et pourra même, dans certains cas, vous proposer des traitements alternatifs, car vous n’êtes pas un bon candidat pour une greffe de cheveux.

Enfin, l’analyse de la zone donneuse permet d’optimiser sa gestion. Quand on réalise une transplantation de cheveux, on appauvrit cette zone et on déplace ses cheveux sains vers les zones dégarnies. Ce n’est pas une zone qui se régénère ! C’est un capital précieux qui doit être utilisé à bon escient, et ce, plus le patient est jeune car d’autres greffes seront peut-être nécessaires. En effet, la calvitie est progressive !

#2 Un traitement agressif de la zone donneuse

Analyse de la zone donneuse, optimisation de sa gestion… encore faut-il s’assurer également de la façon dont elle va être traitée et que les follicules extraits le sont parfaitement.

Car il faut éviter au maximum leur transsection, soit le fait de ne pas prélever l’ensemble du follicule pileux, autrement dit tout l’écosystème permettant la pousse d’un ou plusieurs cheveux, racine incluse, et d’en sectionner une partie.

Pour rappel, un follicule pileux peut contenir 1, 2, 3 voir encore plus de cheveux, la moyenne étant de 2,2. Si l’on sectionne une partie, alors soit le follicule prélevé ne fera pas repousser de cheveux une fois réimplanté, soit il en fera pousser 1 sur 2.

Le rapport entre le nombre de follicules transsectionnés et le nombre de follicules pileux prélevés dans leur intégralité se nomme le taux de transsection. On peut donc avoir un grand nombre de follicule extraits (et donc qui ne repousseront pas sur votre zone donneuse !) et un taux de transsection élevé.

Quelles sont les raisons d’un taux de transsection élevé ?

• Un manque d’expérience du praticien, ou des personnes qui extraient vos greffons, tout dépend où et dans quelles conditions vous effectuez votre greffe de cheveux.
• L’utilisation d’outil d’extraction non adaptés, dont le diamètre est trop étroit par exemple
• Une extraction bâclée et rapide afin d’extraire un maximum de follicules pileux en un minimum de temps

Parfois, ce sont les 3 ensemble… ce qui explique des taux de transsection pouvant aller jusqu’à 40% (alors qu’un taux acceptable se situe autour des 5%).

Imaginez le gâchis… !

Ce phénomène est particulièrement répandu dans les cliniques à l’étranger, adeptes des greffes de cheveux pas chères ou “low cost”, qui, bien souvent, vendent au nombre de follicules. Ces établissements, qui travaillent à la chaine, ont donc tout intérêt à vendre du rêve en prétendant extraire un maximum de follicules (ce qui est vrai), sauf que la qualité de ces greffons n’est pas au rendez-vous. Résultat, votre greffe est ratée ou médiocre, et votre zone donneuse… détruite.

Enfin, pour qu’une intervention passe inaperçue, il faut veiller à ce que le prélèvement ne soit pas concentré sur une petite partie de la zone donneuse. Sinon, il sera visible !

#3 La non préservation des follicules pileux

Il n’y a pas plus fragile qu’un follicule pileux. Ce petit organe a horreur d’être trop manipulé, bousculé, maltraité et ne peut survivre que peu de temps en dehors du cuir chevelu (entre 3 et 4h), tout simplement car ils ne sont plus nourris en oxygène, en nutriment, ni hydratés. Un peu comme une fleur arrachée qu’on laisserait sans eau…

C’est pourquoi il est impératif de conserver les follicules pileux dans une solution spécifique, au frais (entre 4 et 5° degrés), le temps de l’extraction jusqu’à la réimplantation.

Il faut donc impérativement veiller à manipuler le moins possible les follicules pileux. Pour cela, un personnel formé, expert en la matière est indispensable.

#4 Une implantation qui laisse à désirer

On dit qu’un greffe de cheveux réussie, c’est un résultat naturel. En fait, ça veut dire que si vous rencontrez quelqu’un que vous n’avez jamais vu auparavant après votre greffe capillaire, cette personne ne doit absolument pas se douter que vous avez des implants, tant le résultat est naturel.

Mais qu’est-ce qu’une greffe avec un résultat naturel ?

Eh bien c’est une implantation identique à celle d’une chevelure qui n’a jamais souffert de calvitie :

• Le respect du mouvement naturel de vos cheveux et de leur angle d’implantation en fonction de la zone du cuir chevelu
• Une ligne capillaire de forme adaptée à votre visage et à votre genre (féminin, masculin) et pas trop basse, constituée de follicules simples (1 seul cheveu) implantés en zig-zag. Surtout pas de “champs de poireaux” !
• Une densité qui progresse à mesure qu’on procède vers l’intérieur de la chevelure.
• Une densité suffisante

De fait, il est important de bien sélectionner les follicules pileux dans la zone donneuse pour créer un dessin capillaire réaliste et naturel.

Voilà pourquoi de plus en plus de praticiens utilisent l’implanteur de Choï, ou injecteur de cheveux, plutôt que la technique consistant à faire une incision au bistouri dans laquelle on insère le follicule à la pince, pour procéder à l’implantation des greffons.

Ce stylet permet à la fois de maitriser parfaitement l’angle d’implantation, d’implanter les cheveux proches les uns des autres, le tout sans trous préalable et avec le moins de manipulation des follicules possibles (si bien sûr, le praticien ou ses assistant(e)s savent s’en servir !

Greffe de cheveux ratée : comment l’éviter ?

1. Faites vos recherches
2. Allez voir plusieurs praticiens pour obtenir plusieurs devis et avis, posez un maximum de questions (qui extrait, qui implante, comment, etc.) et demandez des photos avant/après de cas qui sont similaires au vôtre
3. Ne soyez pas uniquement intéressé par le prix ! Comme vous l’avez vu, d’autres critères essentiels entrent en compte. La greffe de cheveux, ce n’est pas à qui aura la meilleure promotion. C’est une intervention médicale, dont les répercussions sont à vie. La qualité se paye.
4. Ayez des attentes réalistes, et soyez prêt à entendre “non”.
5. Fuyez les “vendeurs de rêve”

Pensez-vous à réaliser une greffe de cheveux ? Avez-vous peur des ratés ? Dites-nous tout dans les commentaires.